lundi 5 décembre 2011

résidence à Lilas en Scène

10 jours à Lilas en Scène, à l'issus desquels on ouvre trois présentations (les 9, 10 et 12 décembre à 20 heures). Je commence dans la salle Isabelle. Le début du travail est toujours austère. Il faut être patiente.
On essaye d'aller au bout. (Les présentations du printemps portaient sur les 37 premières minutes du spectacle.) Il faut tout réadapter. Rechercher
Je continue le travail d'adaptation, toujours au plateau. Il faut renoncer à des passages que j'aimais, qui ne marchent pas scéniquement. Tout se fait par le rythme. Partir du souffle de l'écriture pour trouver celui de la parole. Aller-retours multiples. 
La disposition scénique est en tout cas décidée. Ici (là-bas, au fond, derrière le rideau noir) tout est possible, on tourne les sièges comme on veut (ou presque). Ça sera un genre de L, ou de V très large, fendu à sa base d'une traversée. Le public se trouve donc séparé - divisé (mot qu'aime beaucoup Bessette et qui je crois l'aime bien aussi). Comment faire pour que cette traversée ne se transforme pas en gouffre qui me happerait complètement. La bascule de Ida dans le délire devant témoins indifférents.
On rapproche un peu les sièges. La lumière fait son oeuvre. L'ombre grandissante. Le parcours naît peu à peu. C'est par là.