mardi 10 janvier 2012

quelques notes…

Quelques notes prise dans la biographie de Bessette (par Julien Doussinault) :
"Hélène Bessette est à l'écoute du silence. Choisit de ne pas remplir les blancs."
"Cet instant de désordre dans l'ordre général."
"Approche de la langue essentiellement auditive - vise à reproduire l'irréductibilité de la condition humaine."
"Présence permanente de l'instant, “ce point de durée sans durée”."

Ce rapport au temps, c'est une des choses qui rend ses romans si intéressants pour le théâtre.

Le théâtre, c’est un rapport au temps très particulier. Le spectacle vivant en général, d’ailleurs. Sauf qu’au théâtre, on parle. Il y a quand même l’idée que ce qui est dit a un poids. Que ce que le fait de dire crée, restera, d’une certaine façon. Ce qui se passe au théâtre disparaît strictement en même temps que ça se passe. C’est vertigineux. Et en même temps il y a cette idée que le mot reste, le mot est ce qui reste, ce qui traverse le temps. Alors on s’empare de ce qui est supposé traverser le temps pour le faire disparaître, pour le laisser mourir, en même temps que pour le faire vivre. 
On parle de la vie dans ce qu’elle a de plus irréductible. 
Une chose qui est, incontestablement, et qui ne sera plus, incontestablement.

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